Bili Bidjocka est née à Douala, au Cameroun. Sa confrontation avec les lois du marché, avec l’histoire et avec sa propre africanité sont autant d’éléments qui l’amènent à réviser les notions de l’art. Ses pièces fonctionnent comme des puzzles, des énigmes à travers lesquelles il renouvelle le questionnement essentiel sur le sens et la finalité de la création.
Son travail actuel est une série d’oeuvres autour de la notion de chute.
Un syllabaire représente toujours une sorte d’énigme. Les mots sont un monde en soi et les lettres sont les clés, ces mots forment des sons (syllabes). À chaque étape du déchiffrage, il faut actualiser ce que l’on croyait avoir compris. Car les mots convoquent les images et complètent cette mascarade qui devient un rébus universel dont la résolution importe peu
Emmanuel Tussore tisse des rhizomes de salsepareille, une ronce invasive aux vertus médicinales trouvée dans le jardin de son défunt père. L’artiste propose un entrelacement de racines pour raconter à travers un sarcophage végétal une archéologie intime et transgénérationnelle. Conçu dans une période de repli, le cocon protecteur résiste à l’enfermement en ce qu’il est une image du devenir. Comme une chrysalide, il offre la possibilité d’une métamorphose.
Introduit dans mon expression dès mes premières propositions plastiques pour renforcer le besoin et la nécessité d’avoir une écriture personnalisée, le personnage Serigne comme disait l’autre continue d’évoluer en fonction et en relation des projets en racontant ses rencontres.
Les pratiques de Mpoka et Ajavon sont liées par un désir de fusionner des générations de sagesse africaine avec des perspectives diasporiques et
transculturelles. Dans cette hybrication de l’atelier et du “cabinet de curiosité”, les artistes mettent en pratique leurs enseignements et savoir-faire traditionnels, et créent des gestuelles artistiques en célébration à la transmission intergénérationnelle. Espace Temps est un lieu éphémère, un atelier ouvert où les sensibilités africaines coexistent avec les influences occidentales. Les recherches actuelles de Mpoka explorent la culture visuelle et le symbolisme du tissu Ndop à travers l’héritage Bamileke tout en traçant des liens avec la culture européenne du denim (teint à l’indigo) du 19ème siècle, alors que le travail d’Ajavon examine des techniques de tissage spécifiques issues de la tradition de textile Manjak tirée de ses origines maternelles sénégalaises. Ce qui les lie, c’est leur
Ngimbi Bakambana Luve est né à Kinshasa, en RDC, en 1977. Dans son approche expressionniste de l’art, il utilise la couleur pour traduire ce que les mots expriment dans la communication verbale. Il s’inspire du contexte social de son pays natal, pour exprimer ses pensées et sa compréhension du monde, notamment par la couleur. Selon lui, l’art est “une manière de donner corps à une idée malgré le support, dans l’art Kongo, c’est l’éthique dans l’esthétique. Le geste fait partie du quotidien de l’artiste, c’est un rituel, et le Nsoneki (artiste) dialogue avec le corps”.
Elolo Bosoka (né en 1991) est un artiste ghanéen qui travaille et vit entre Accra et Kumasi. Il travaille avec blaxTARLINES KUMASI, l’espace de projet et l’incubateur d’art contemporain du département de peinture et de sculpture de l’Université Kwame Nkrumah des sciences et de la technologie (KNUST) au Ghana. son doctorat à la KNUST.
Bosoka s’approprie des objets provenant des coins les plus banals de l’environnement urbain pour s’interroger sur la notion d’art en tant que lieu, l’échange économique, la matérialité et l’histoire. Il réalise des installations, des courts métrages, des objets, des dessins et des sculptures souples “transparentes”. Il a participé à trilogie d’expositions à grande échelle de blaxTARLINES KUMASI, organisée au Musée des sciences et de la
technologie d’Accra depuis 2015 – “the Gown Must go to Town” (2015), “Cornfields in Accra” (2016) et “Orderly, Disorderly” (2017).
Né à Sikasso au Mali, Moussa TRAORE s’intéresse à l’art du bogolan, textile traditionnel (Mudcloth), à ses messages cachés et à la symbolique des idéogrammes. A travers de grandes figures chimériques, à cheval entre l’animal et la figure humaine, l’artiste invoque ce que le monde ne dit pas : “L’homme a tendance à oublier cette part animale. Nous sommes tous mi-homme, mi-animal”, sur le ton de l’évidence. Les thèmes qui dominent son questionnement sont l’identité de l’homme qui amène l’artiste
à créer tout un univers de formes contorsionnées et inquiétantes.
Images saisissantes, ces figures imaginaires nous apparaissent comme des vues de l’esprit, comme des visions fantasmagoriques du néant. Elles flottent. Un monde onirique où règnent l’isolement, le tourment et l’incertitude.
Basé à Tokyo, Ousmane est un artiste d’origine Sénégalaise, né en 1988 à Strasbourg. Artiste nomade, constamment en mouvement, son périple lui a permis de découvrir plusieurs cultures où il y apprend les techniques picturales à base de pigments minérales (nihonga) ainsi que le savoir-faire du papier japonais (washi) et le marouflage (mizubari).
Tel les pasteurs nomade Ousmane lors de sa transhumance collecte différents bagages culturels pour interroger son art qu’il considère comme un lieu d’échange et d’expression transatlantique. Ce qui lui permet une approche atypique de son travail, dans ses peintures. Il a pour ambition de créer un nouveau langage,pour donner forme à un nouveau syncretisme.
Jean-François Boclé est basé à Paris. Il est né en 1971 en Martinique où il a vécu pendantprès de 17 ans. Son travail s’attache autant à dénoncer les rapports de pouvoir et de violence – fondés sur l’exploitation de l’AUTRE” – qui régissent le fonctionnement de notre monde qu’à tracer le chemin vers la possibilité d’un “NOUS” invalidant toute frontière entre endogène et exogène.
C’est ainsi qu’il envisage son “cannibalisme étymologique – Caniba, Cariba, Caribe : aux Caraïbes, nous savons être traversés, par les Caravelles et les cales qui ont suivi, par les cargos de bananes, par les migrations volontaires ou blessées, mais aussi par le cyclonique, l’éruptif, le sismique, le carnavalesque, les loas et les orishas. Toute notre tectonique est cannibale.”
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