Une joyeuse liberté de peindre – rétrospective 1941-1978
Du 22 MAI au 12 Juin 2021
Exposition mise en oeuvre par Blaise Patrix d’après les travaux de Annie et Laurent Patrix
« Pour des artistes tels que Michel Patrix, l’art est une aventure. C’est aussi une expérience vivante. Son activité est désintéressée. Elle se situe sciemment en marge des postulats de l’École de Paris. Elle traduit une volonté de choix qui s’écarte de la norme et une vocation qui échappe totalement à l’emprise de la mode. C’est une activité
personnelle et individuelle qui côtoie l’anarchie. Elle n’est concevable que dans un pays libre qui se targue d’ignorer les contraintes esthétiques. Comme la plupart des peintres de sa génération, Michel Patrix subit (ou a
subi) la puissante attraction du cubisme, mais il a adopté devant les découvertes de ses prédécesseurs une attitude nouvelle et indisciplinée. » Waldemar George Michel Patrix, Éditions de la Galerie Paul Raffray, 1959.
« J’admirais le talent de Michel Patrix, et nous étions nombreux à penser qu’il était le plus doué de nous tous… Il m’épatait beaucoup par sa verve, son éclat, et c’est vrai qu’il était habité par la peinture. » Robert Wogensky –
Lettre à Annie Aubrun-Patrix, 6 janvier 1991, extrait des archives de Madame Aubrun-Patrix « Celui qui vécut la peinture comme une aventure compta parmi les jeunes espoirs de l’École de Paris figurative, tout en gardant une totale liberté ancrée dans une vocation qui échappe à l’emprise de toute mode. » Lydia Harambourg – L’École de Paris, 1945-1965 – Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes 1993. Michel Patrix fut défendu par les marchands importants de son temps, Emmanuel David en France et Paul
Rosenberg à New York. D’après Emmanuel David1 qui se reproche d’avoir par inexpérience fait échouer l’opportunité, il aurait d’ailleurs été préféré à Bernard Buffet par Rosenberg. Prix du Salon de la Critique en 50,
Prix Opera du Musée des Art décoratifs et Prix de la Ville d’Oran au prix de la jeune peinture en 1949, distingué par la critique dès 43, il est l’ainé du groupe de l’Echelle. Groupe de l’Echelle qu’Eric Mercier2 présente comme
l’emblème d’un mouvement réagissant aux traumatismes de guerre par l’hédonisme et la joie de vivre dans son catalogue de l’exposition « jeune peinture des années 50 » au musée de Clermont Ferran
Son énergique amour de la liberté et sa volonté délibérée d’incarner sa création, « ma vie et ma peinture sontune seule et même chose, quand le peintre est malade, sa peinture se couche » note-t’il dans son carnet de bord, et son esprit alerte, curieux des avancées scientifiques, philosophiques et sociologiques de son temps a fait de son parcours un phénomène délibérément à part, tout en donnant naiss ance à une écriture picturale unique.
Cette exposition présente son parcours depuis son enfance jusqu’à son décès à Gonneville-sur-Scie en 1973 où lui même, son épouse et de jeunes artisans ont établi le Centre de créativité qui porte son nom avec l’objectif
de « promouvoir et diffuser la créativité par l’art ».
Ceux qui souhaitent une introduction à cette exposition peuvent s’arrêter là et se reporter aux pages fort bien documentées de Wikipédia et du Musée privé.3 En regard de l’évolution de notre culture contemporaine, le parcours de l’artiste que fut mon père, indissociable de son époque, de ses amitiés, de ses amours, de ses espérances, de ses tourments, me parait mériter une attention plus soutenue. Cette exposition sera donc l’occasion de publier un témoignage plus complet.
« Profitant des conquêtes plastiques des grands aînés, Michel Patrix tendait à les synthétiser dans une nouvelle tradition, peut-être dans l’optique même des peintres de la génération intermédiaire des Bazaine, Manessier, Pignon et autres tentant la synthèse de Picasso et Henri Matisse, n’excluant
ni les ressources d’une composition monumentale ambitieuse, ni l’assurance de pérennité d’un “beau métier”. »
Jacques Busse 4
Formé à l’école d’André Lhote puis accompagné par Othon Friez à la grande Chaumière Prix de la Ville d’Oran au prix de la jeune peinture Galerie Drouant David, en 1949, Membre du Comité Fondateur de Salon de la
Jeune Peinture en 50, Prix du Salon de la critique 1951, Prix du Dôme en 56,membre influent du groupe de l’Echelle de 43 jusqu’à sa dissolution en 53, Michel Patrix (1917-1973) fait référence parmi les peintres de son temps. il poursuivra jusqu’à la fin de ses jours une démarche picturale tout à fait personnelle et un engagement artistique précurseur.
Expositions personnelles
Galerie Léonce Rosenberg, New York, 1948, 1949.
Galerie Drouant-David, Paris, 1949, 1953, 1955.
Galerie Galanis-Hentschel, Paris, 1950.
Galerie Moderne, New York, 1953.
Galerie Jacques Hamon, Le Havre, 1953, 1962.
Galerie Visconti, Paris, mai-juin 19585.
Galerie Raffray, Paris, 1959, 1962.
Bayer Gallery, New York, 1959.
Galerie Marignan, Paris, 1962.
Galerie France Bertin, Paris, 1964.
Centre culturel de Trie-Château, 1967.
Claude Robert, commissaire priseur, Vente de l’atelier Michel Patrix, Hôtel Drouot, 1971.
Galerie Kiras, Paris, 1991, 1993.
Médiathèque Jacques Prévert, Mers les bains
Musée d’art moderne André-Malraux, Le Havre.
Musée des beaux-arts de Lyon
Centre national des arts plastiques,
Musée d’art moderne de la ville de Paris
Musée des beaux-arts Pouchkine, Moscou.
Musée d’art moderne de Rio de Janeiro,
Musée d’art de São Paulo.
Musée des beaux-arts de Caracas.
Mac Cormick. ; Léonce Rosenberg ; Paul Rosenberg ; Elaine Rosenberg ; Georges Dambier ; Gaston Diehl ; Henri
Adam-Braun ; Docteur Maurice Girardin ; Ray ; Roché ; About ; Brabant ; Loste ; Dupuis ; Henry Clifford ; de
Braux ; Millard Shredder ; Emmanuel David. ; Eric Estorick (en) ; J. Randall Powers, Houston, ; Urvater ; Bernard
Buffet ; Basil Goulandris (en) ; Claude Pérusat ; Jean François Houlé ; Frédéric Tillard ; Eric Mercier ; Patrick
Reynolds ; Odile et Xavier Debeaurain ; Christine Clauss et Philippe Agea
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