Themba Khumalo

Themba Khumalo est un artiste plasticien né en 1987, qui a grandi à Orange Farm et qui est maintenant installé à Johannesburg.

Au cours de ses dix années de carrière professionnelle, il a participé à plus de vingt expositions collectives, à un peu plus de dix foires d’art et à cinq expositions individuelles, tant au niveau local qu’international.

Son sujet artistique actuel, Emhlabeni, reflète le paysage social, politique et spirituel de l’Afrique du Sud actuelle et la compréhension de la terre en tant qu’identité. Themba Khumalo aborde le thème de la terre à travers le prisme de ses dessins. Ces rendus dépeignent des morceaux de terre comme un témoignage de la dépossession du peuple, de l’utilisation de l’occupation illégale comme protestation et de la perte d’espoir. En contraste avec son utilisation de Baba Wethu Osezulwini (prière) qui dépeint la terre comme un refuge, un espace de foi et de guérison.

Diplômé en gravure aux Artist Proof Studios, sa forme d’expression préférée est le fusain, les taches de café, le pastel sur papier, et il produit parfois des gravures à l’eau-forte. Son travail est aussi un reflet de ses expériences de vie et de ses observations attentives, à la recherche d’un récit qui cherche à trouver la moindre forme de justice et de rétribution, que ce soit sur le plan spirituel, social ou politique.

Sanae Arraqas

Transports en commun ou traversées d’aéroports internationaux, Sanae Arraqas observe dans le souci de l’autre et dépeint les non-lieux au regard des mobilités qu’ils mettent en jeu. Artiste multidisciplinaire, sa pratique interroge nos modes de vie contemporains et les processus de mise à distance des corps dans l’espace public.
 Les oeuvres de “The Yellow line” sont liées aux différents voyages de l’artiste et au temps passé dans les aéroports. De Bangkok à Casablanca, Arraqas a observé ces lieux surpeuplés, interchangeables où se croisent en silence des milliers d’individus. Elle recompose par gravure, dessin, collage et transfert ses différents trajets, proposant aux vi- siteurs d’expérimenter autrement la frontière et les zones de transit. Suivre une ligne jaune, ne pas la dépasser, attendre devant, derrière… Des lignes dessinées pour guider mais aussi pour diriger ou arrêter. Toutes participent à un processus continu de
délimitation et créent dans ces aéroports un nouvel espace social où l’expérience de
l’anonymat est sans cesse annexée à des pratiques de contrôle d’identité.
“TheYellowline”fait l’hypothèse que ces plateformes de correspondance, loin de toujours constituer des non- lieux, peuvent aussi être des zones de renégociation et de contestation.

Blaise Patrix

« Etre c’est changé en échangeant avec l’autre tout en restant soi même »
dit Edouard Glissant.
Né en 53 à Paris (Fr) dans une famille d’artistes Blaise Patrix s’est formé en dehors des sentiers battus. Grand voyageur il se sent être une sorte de migrant particulièrement sensible à la diversité des points de vue.

L’expérience de s’installer une vingtaine d’année dans un quartier populaire en Afrique de l’Ouest a eut une influence si hautement bénéfique sur sa vie qu’il est fier d’avoir obtenu la nationalité Burkinabe. Son travail a trouvé acquéreur au niveau international (USA, Caraïbes, Afrique, Europe, Chine). Il explore, aussi bien en atelier qu’à la rencontre du public en menant des projets qu’il nomme « d’Art Socia(B)le », l’impact fédérateur sur nos relations de la Reconnaissance sous tous ses aspects: exploration, identification, gratification, gratitude, reconnaissance de soi de l’autre et (ou) du sens commun.

Après une quinzaine d’années de silence volontaire, Blaise Patrix recommence à montrer la création qu’il produit en son atelier. « La curiosité, le hasard et l’intuition tiennent une grande place dans mon travail », dit-il, « La peinture tout comme la vie, m’offre de partager un champ d’investigation illimité alliant l’éthique à l’esthétique. C’est une grande chance d’apprendre à vivre tout en peignant».

Enam Bosokah

Enam Bosokah (né en 1987) est un portraitiste qui vit et travaille à Accra, au Ghana. Il est diplômé de l’Université Kwame Nkrumah des sciences et de la technologie, à Kumasi, avec une licence en beaux-arts en 2011. Travaillant les matériaux à travers la sculpture et le dessin, il a ces dernières années passé plus de temps à explorer le dessin avec des stylos ballpoint graphite et fusain. Dans ses oeuvres récentes, l’artiste évoque la part de son pays
dans la menace mondiale des déchets plastiques. Des statistiques récentes indiquent que seuls deux pour cent de l’ensemble des déchets plastiques générés au Ghana sont recyclés, tandis que les pourcentages restants finissent dans l’océan et les décharges. Entre-temps, le gouvernement n’a pas de solutions réglementaires pour résoudre le problème et s’est montré inflexible sur l’option d’interdire l’utilisation du plastique. Cette série d’oeuvres met en scène des modèles, enfants et adultes, enveloppés dans des feuilles de polyéthylène (destinées à donner au porteur un sentiment de parure). J’ai utilisé les emballages en plastique comme une métaphore pour projeter la relation entre les produits en plastique et le consommateur. Ma pratique est une recherche constante de l’existence à travers les différents processus de fabrication. Une fois qu’une oeuvre est réalisée, le cercle recommence. Une grande partie de mes dessins vise à capter les émotions de mes sujets. capturer les émotions de mes sujets, en d’autres termes, capturer mes propres reflets vus par d’autres personnes. d’autres personnes, les oeuvres devenant ainsi une extension de moi-même. 

Charlotte Brathwaite

Le travail de la créatrice et réalisatrice CHARLOTTE BRATHWAITE, qui défie les genres, met en lumière les réalités et les rêves des personnes marginalisées, des personnes dont les histoires ont été réduites au silence, disparues et ignorées. Traitant de sujets allant du passé historique au futur lointain, son travail met en lumière les questions de justice sociale, de race, de sexe, de pouvoir et les complexités de la condition humaine. Metteuse en scène de textes classiques, d’oeuvres multimédias, d’oeuvres spécifiques au site, de spectacles de danse, d’opéras, de concerts, de films et d’installations vidéo, la recherche transdisciplinaire de Brathwaite se manifeste par des spectacles de couleur et de musique. Ses oeuvres vivent dans le temps profond de l’histoire auditive/orale et créent une expérience immersive pour le public et l’interprète qui offre de nouvelles perspectives tant sur le plan de la forme que du contenu. L’art vivant de Brathwaite a été présenté dans le monde entier, en Amérique du Nord et du Sud, en Europe, en Afrique de l’Ouest, en Asie et en Australie. Elle a reçuplusieurs prix et citations, dont un Art Matters Award, un Creative Capital Award, une bourse de la United States Artist Doris Duke Charitable Foundation, plusieurs Map Fund Awards et le Princess Grace George C. Wolfe Award. Mme Brathwaite est titulaire d’un MFA de la Yale School of Drama et d’un BA de l’Amsterdam School for the Arts (Pays-Bas). Elle a enseigné au Massachusetts Institute of Technology, au Amherst College, au Williams College, à l’université de New York et dans d’autres institutions.

Kani Sissoko

La folie

nocturne S’il y a un moment de la vie où l’âme se trouve emballée, troublée… c’est dans les pires tourments, de chagrin, d’une rupture sentimentale, d’une séparation. Ce moment, nul ne l’ignore, même si l’ivresse de l’amour qui fait voir tout en rose peut faire penser qu’on peut en être épargné(e). Et pourtant, tout a un début et aussi une fin. Alors,
quand elle intervient, c’est la désolation, l’amertume, la perte du contrôle de soi… C’est un moment de perturbations mentales et de stress à outrance où, dans la solitude, notre imagination, surtout quand tombe la nuit, voyage sans cesse d’une idée folle à une autre idée folle. Cette série a été réalisée au coeur de ce passage qui fait partie des expériences de l’amour. Ce moment terrible où l’on croit voir ou sentir l’être perdu à travers des objets, où l’on se sent en train d’errer dans le tunnel des sentiments éprouvés et des souvenirs vécus avant la rupture. Ces images reflètent ce moment d’angoisse avec ses avalanches de sentiments contradictoires qui créent une ambiance de folie autour de nous.

Coralie Rabadan

Extra-Ordinaires
Des hommes et des femmes qui ont le courage d’affronter leurs peurs pour vivre leurs aspirations et imposer leur droit d’être ce qu’ils sont. Nous ne démarrons pas tous avec les mêmes chances mais nous avons tous le choix de nous battre ou de renoncer. Ces portraits détachent l’individu de son univers en le mettant en lumière seul devant un rideau rouge – la couleur de tous les paradoxes dont beaucoup de significations s’opposent – et relient
chaque sujet à une autre image, à un objet ou à un décor intrinsèquement lié à son histoire.
Cette proposition célèbre des hommes et des femmes dont l’histoire et l’unicité ont suscité en moi beaucoup d’admiration. Elle rend aussi un hommage au pays où je vis depuis plus de 10 ans qui, en conflit permanent et victime d’une dérive économique, ne valorise que trop peu ceux qui, fidèles à leurs valeurs, transmettent un souffle d’espoir.

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